Onze des douze hommes arrêtés mercredi dans le nord-ouest de l'Angleterre dans le cadre d'une opération antiterroriste, sont des ressortissants pakistanais, a annoncé jeudi le responsable de la police de Manchester.

Les autorités avaient jusqu'à présent affirmé que dix des douze suspects étaient d'origine pakistanaise, sans préciser leur nationalité.

«Nous avons toujours été très clairs sur l'origine des gens qui ont été arrêtés», a déclaré Peter Fahy lors d'une conférence de presse. «Onze d'entre eux sont des ressortissants pakistanais, c'est un fait».

Il n'a pas précisé la nationalité du 12e suspect.

Douze hommes, dont le plus jeune a entre 15 et 20 ans, et le plus âgé 41 ans, ont été arrêtés mercredi dans le cadre de la loi antiterroriste à huit adresses différentes du nord-ouest de l'Angleterre.

La police avait décidé de précipiter ces arrestations en raison de la bévue d'un haut responsable de Scotland Yard, qui menaçait de mettre en péril l'opération de surveillance des suspects appréhendés.

Le responsable de la police antiterroriste Bob Quick a été photographié tenant à la main des documents classés secrets sur cette opération en préparation, avec des détails clairement lisibles.

Le Premier ministre Gordon Brown a justifié la décision de précipiter l'opération après cet incident.

«Nous enquêtions sur un complot terroriste majeur et nous devons agir rapidement. Notre premier souci est toujours la sécurité du public. Il était juste d'agir rapidement comme nous l'avons fait hier», a-t-il déclaré jeudi.

Le niveau d'alerte reste toujours «sévère» au Royaume-Uni depuis les attentats de juillet 2005 à Londres qui ont fait 56 morts dont les kamikazes, ce qui signifie qu'un attentat est «très probable». Ce n'est qu'un cran en-dessous du plus élevé («critique», soit une menace imminente) sur une échelle qui en compte cinq.