Au coeur de la catastrophe, Silvio Berlusconi voit le bon côté des choses. Le chef du gouvernement italien a ainsi lancé que vivre sous la tente, c'était un peu comme faire du camping et que les sans-abris du séisme des Abruzzes devraient aller faire un tour à la plage.

Le président du Conseil a répondu mercredi aux critiques qu'il s'efforçait simplement de réconforter les rescapés et leur communiquer un peu d'optimisme. Depuis le séisme de magnitude 6,3 qui a secoué lundi la région des Abruzzes, Silvio Berlusconi s'est rendu chaque jour sur les sites dévastés, survolant la région en hélicoptère pour mesurer les dégâts et passant en revue les opérations de secours.

Mardi, lors d'une visite dans l'un des villages de tentes installés pour les sinistrés, Silvio Berlusconi a invité certains d'entre eux à gagner la côte est de la péninsule, où des hôtels sont préparés pour les accueillir.

«Allez au bord de la mer», leur a-t-il dit, selon le «Corriere della Sera» et d'autres médias. «C'est seulement à une heure de route d'ici en car et il y a plein d'hôtels qui sont à votre disposition et sont payés par l'État». «Mettez de l'écran total», a-t-il lancé ensuite à une rescapée, suscitant les rires de l'assistance.

Sur la chaîne allemande n-tv, le chef du gouvernement a souligné que l'hébergement dans les tentes était provisoire et qu'il «faut prendre ça comme un week-end au camping».

«Je ne crois pas que ce soit déplacé», s'est-il justifié mercredi devant la presse. «Je crois qu'hier les enfants avaient besoin d'un sourire, d'un peu d'optimisme et d'amusement».

Le chef du gouvernement a expliqué qu'il ne voulait pas cultiver «une atmosphère de pessimisme, de négativisme, de maladie et de mort» dans les endroits qui abritent les rescapés. Il a souligné que son appel à gagner les hôtels de l'Adriatique avait d'ailleurs été suivi par quelque 10 000 sans-abris du séisme.