«ACHTUNG: In der Realschule Winnenden gab es heute einen Amoklauf, Täter angeblich flüchtig - besser nicht in die Stadt kommen!!!!»

Hier matin, peu après le début de la fusillade en Allemagne, la jeune internaute au pseudonyme Tontaube (pigeon d'argile, en allemand) était au travail. Vers 10h30, ses contacts ont reçu ce message: «Attention: dans le collège de Winnenden il y a un tireur fou, le présumé coupable est en fuite - il vaut mieux ne pas venir dans la ville!»

 

Natali Haug, alias Tontaube, est passée hier à la petite histoire du web allemand comme étant la première à avoir envoyé un message à propos de la fusillade de Winnenden via Twitter.

Twitter? Le site d'échange de nouvelles instantanées est maintenant le rendez-vous branché pour savoir tout, en temps réel. Habituellement, les abonnés s'en servent pour échanger avec tous leurs contacts des informations sur ce qu'ils sont en train de faire, du genre: «Je quitte le bureau» ou «Entendu dire que le Canadien a renvoyé Carbo». L'activité, de plus en plus populaire, est qualifiée de «micro-blogging».

Mais Twitter est bien plus qu'un échange de potins entre copains. «Il y a beaucoup d'informel, mais aussi beaucoup de scoops», dit la bloggeuse Michelle Blanc. Le principe est simple: l'abonné est témoin d'une nouvelle, il transmet quelques mots ou une photo immédiatement à tous ses contacts, souvent avec son téléphone cellulaire. Les nouvelles des Twitters sont également disponibles pour tous les abonnés du site.

Twitter a maintenant supplanté les médias traditionnels dans l'échange instantané d'information. Lors du crash d'un avion dans la rivière Hudson, le mois dernier, un abonné de Twitter a été le premier à révéler la tragédie, avec photo, bien avant que les médias s'en mêlent. Son message disait: «Il y a un avion dans l'Hudson. Je suis sur le ferry qui va chercher les gens. C'est fou.»