L'association des pilotes de ligne turcs a déclaré vendredi que l'avion turc qui s'est écrasé près de l'aéroport d'Amsterdam semblait avoir été victime d'un phénomène de turbulence de sillage, un violent courant aérien provoqué par un autre appareil.

La turbulence de sillage «semble la principale possibilité» pour expliquer l'accident survenu mercredi, qui a fait neuf morts, dont les trois pilotes, et plus de 80 blessés, a déclaré le président de l'association des pilotes turcs, Ali Ziya Yilmaz, au cours d'une conférence de presse télévisée.

Le terme «turbulence de sillage» désigne des tourbillons générés par un gros avion et qui peuvent gravement perturber la trajectoire d'un appareil venant derrière lui. Ces tourbillons peuvent persister pendant au moins deux minutes.

L'association turque a appris qu'un Boeing 757, type d'appareil connu pour produire «la plus dangereuse turbulence de sillage», avait atterri sur l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol deux minutes avant que le Boeing 737-800 de la compagnie Turkish Airlines ne s'écrase, a déclaré M. Yilmaz.

L'avion turc s'est écrasé dans un champ à 3 kilomètres de l'aéroport, juste avant d'atteindre le début d'une piste d'atterrissage.

«A présent, nous demandons si la tour de contrôle a averti notre avion qu'un appareil qui produit une forte turbulence de sillage était devant lui. Ont-ils ménagé la distance nécessaire entre les deux avions ? Quelle était la longueur de cette distance ?», a déclaré le président des pilotes turcs.

L'association turque a jugé peu plausible l'hypothèse, avancée par les autorités néerlandaises, d'une panne d'un des moteurs du Boeing 737-800. Les données de vol disponibles montrent une perte très rapide de vitesse et d'altitude, or «l'arrêt d'un moteur n'entraîne pas cela», a déclaré M. Yilmaz.