Les funérailles d'un bébé et de la puéricultrice tués à coups de couteaux le 23 janvier dans une crèche à Termonde en Belgique ont eu lieu samedi dans la discrétion, a annoncé la télévision publique belge RTBF.

Marita Blindeman, 55 ans, a été enterrée après une cérémonie courte mais pleine d'émotion en l'église Saint-Joseph de Termonde, au nord-ouest de Bruxelles. Les médias avaient été priés de se tenir à l'écart, selon la télévision belge. Plusieurs ministres et un représentant de la famille royale ont pris part aux funérailles tandis que des dizaines de personnes y assistaient de loin, par respect pour la famille.

Mme Blindeman qui s'était interposée entre le meurtrier et les enfants a reçu une décoration à titre posthume pour son courage.

Les obsèques du petit Leon, six mois, l'un des deux bébés tués lors de l'attaque de la crèche le 23 janvier par un jeune homme de 20 ans se sont déroulées en début d'après-midi samedi.

La crèche dont le nom flamand signifie «Pays des fables» a été fermée définitivement.

Vendredi, les funérailles du petit Korneel, 9 mois, avaient eu lieu dans l'intimité, au crématorium de Saint-Nicolas (nord).

Kim De Gelder, 20 ans, a été inculpé pour les trois meurtres et les blessures infligées à 10 autres personnes. Lundi, il a également été accusé du meurtre le 16 janvier d'une femme de 73 ans dans sa ferme à Beveren, près d'Anvers.

Le week-end dernier, les Belges avaient par milliers rendu hommage aux victimes lors d'une marche silencieuse et d'une veillée en présence des principales personnalités politiques du royaume.

De Gelder, sans emploi et décrit comme très solitaire, a jusqu'ici refusé d'expliquer son geste aux enquêteurs. Selon le parquet, il avait sur lui la liste de trois autres crèches.

Selon son avocat, il souffre depuis plusieurs années de troubles psychiques. La presse locale a affirmé qu'il disait «entendre des voix» depuis l'âge de 15 ans et que sa famille et les psychiatres n'étaient pas d'accord sur l'opportunité d'un internement.