Relaxé en première instance, le fils du président français, Jean Sarkozy, comparaîtra le 5 mars devant la cour d'appel de Paris pour répondre d'un délit de fuite dont l'accuse un automobiliste, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Le 29 septembre, le tribunal avait relaxé le fils de Nicolas Sarkozy et condamné l'automobiliste, M'Hamed Bellouti, à lui verser 2000 euros pour «procédure abusive».

Depuis, l'automobiliste a interjeté appel. Il accuse Jean Sarkozy d'avoir percuté l'arrière de sa BMW avec son scooter le 14 octobre 2005 à Paris, puis d'avoir pris la fuite.

Alors que M. Bellouti dit avoir, avec un ami, relevé le numéro du deux-roues à l'aide d'un téléphone portable, Jean Sarkozy nie les faits.

Le parquet n'ayant pas fait appel de la relaxe, la cour d'appel ne pourra statuer que sur d'éventuels dommages et intérêts. Jean Sarkozy ne risque aucune condamnation pénale.

Depuis le premier procès, des internautes ont créé un comité de soutien afin d'aider M'Hamed Bellouti à récolter les fonds nécessaires à la poursuite de son combat judiciaire.

Rappelant la diligence de la police lors du vol de scooter de Jean Sarkozy, puis lors de retraits frauduleux sur le compte de son père, le comité se disait lundi, dans un communiqué, «frappé de l'extrême célérité des forces de police quand il s'agit d'incidents qui lèsent nos hommes politiques haut placés et de l'extrême lenteur avec laquelle Monsieur Jean Sarkozy mis en cause dans l'affaire du scooter a répondu».

Jean Sarkozy, étudiant en droit, né du premier mariage du président français, s'est lancé en politique sur les pas de son père.

Il a été élu en mars conseiller général à Neuilly-sur-Seine (à l'ouest de Paris), le fief familial dont a longtemps été maire Nicolas Sarkozy, avant de prendre la tête du groupe des élus de la majorité de droite au conseil général, l'exécutif du département des Hauts-de-Seine.

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