Le gouvernement britannique a donné jeudi un feu vert controversé à la construction d'une troisième piste à l'aéroport de Londres-Heathrow, à l'ouest de la capitale.

Le ministre des Transports Geoff Hoon a estimé que les conditions, notamment environnementales, avaient été remplies pour accorder cette autorisation à la construction de la piste, et d'un sixième terminal, pour un total de neuf milliards de livres (10 milliards d'euros).

Il a précisé que, dans un premier temps, le nombre de vols autorisés sur cette nouvelle piste serait seulement la moitié de ce qui figurait dans la propositions initiale, et que des incitations seraient mises en place pour l'utilisation d'avions plus écologiques et moins bruyants.

Il a annoncé que le Royaume-Uni fixerait de nouvelles limites aux émissions de CO2 par l'aviation, qui devront être en 2050 inférieures à celles de 2005.

Il a par ailleurs annoncé la création d'une société chargée d'étudier la possibilité d'une ligne de chemin de fer à grande vitesse qui relierait Londres à l'Ecosse.

La création de la troisième piste, réclamée par les entreprises, les compagnies aériennes et les grands syndicats, a été combattue jusqu'au dernier moment par les associations écologistes, les riverains -- un village entier devra être détruit -- et l'opposition, à laquelle se sont jointes plusieurs dizaines de députés travaillistes.