Le ministère de l'Intérieur d'Ossétie du Sud a accusé les observateurs de l'Union européenne de ne pas garantir la sécurité de cette région séparatiste en Géorgie suite au retrait des forces armées russes, a rapporté l'agence Interfax.

«La zone tampon (adjacente à l'Ossétie du Sud) est hors de tout contrôle avec les fonctionnaires occidentaux en uniforme», s'est emporté le ministre de l'Intérieur, Mikhaïl Mindzaïev.Il a accusé les observateurs de l'UE, arrivés le 1er octobre pour remplacer les soldats russes dans les zones adjacentes aux territoires séparatistes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie, de ne rien faire contre «des enlèvements de masse de civils» et contre des «tirs» géorgiens visant des villages sud-ossètes.

«Leur présence aujourd'hui dans la zone tampon est incompréhensible (...) Les observateurs internationaux ne vont pas au contact en cas de provocations par la partie géorgienne», a martelé M. Mindzaïev.

Les séparatistes et la Russie d'une part et la Géorgie de l'autre s'accusent mutuellement de rompre le cessez-le-feu en vigueur depuis la fin de la guerre russo-géorgienne du mois d'août.

L'armée russe était alors entrée en Géorgie pour repousser une tentative de Tbilissi de reprendre le contrôle par la force de l'Ossétie du Sud.

Une première journée de pourparlers sur la sécurité de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie a échoué mardi à Genève.