Des affrontements entre militants d'extrême gauche et policiers ont eu lieu samedi soir à Cologne (ouest de l'Allemagne) en marge d'un congrès «anti-islamisation» de l'extrême droite, a indiqué la police, qui a placé 500 personnes en garde à vue.

Des militants dits «autonomes» venus en découdre contre l'extrême droite se sont déchaînés sur les forces de l'ordre en fin de journée, alors que la police avait auparavant interdit pour des raisons de sécurité la tenue d'un rassemblement public en centre-ville du mouvement Pro Köln (Pour Cologne) et de ses invités, dont des personnalités de l'extrême droite européenne.

Les manifestants violents ont jeté des pierres, des cocktails molotov, des pétards et érigé des barricades, a indiqué le chef de la police de Cologne, Klaus Steffenhagen.

«Il ne s'agissait pas de protester mais d'une violence débridée à l'encontre de nos fonctionnaires et contre tous ceux qui ont voulu manifester pacifiquement à Cologne ce jour-là», selon lui.

Les violences ont cessé dans la soirée et la nuit a été «très calme», selon la police.

Environ 40.000 personnes étaient descendues dans les rues de Cologne samedi à l'appel d'organisations diverses pour protester contre le congrès de Pro Köln, qui a réuni environ 300 participants vendredi et samedi.

Le gouvernement fédéral et tous les grands partis avaient dénoncé la tenue de ce congrès et le maire conservateur de Cologne avait appelé sa ville à protester.

Un responsable des Verts (opposition), Volker Beck, a salué dimanche la «victoire de la société civile contre les extrémistes de droite».