(Washington) Joe Biden recevra lundi à la Maison-Blanche le roi Abdallah II de Jordanie, qui se rendra également au Canada, en France et en Allemagne lors d’une tournée centrée sur la situation dans la bande de Gaza.

Selon un communiqué de la porte-parole du président américain, cette rencontre prévue lundi, à laquelle seront associées la « First Lady » Jill Biden et la reine Rania de Jordanie, sera l’occasion, de parler « des efforts américains pour soutenir le peuple palestinien » et de « l’idée d’une paix durable passant par une solution à deux États garantissant la sécurité d’Israël ».

Le palais royal jordanien a assuré dans un communiqué que le roi rencontrerait également des membres du Congrès à Washington. Au Canada, il s’entretiendra avec le premier ministre Justin Trudeau, et en France avec le président Emmanuel Macron. Il rencontrera ensuite des « responsables européens » dans le cadre de la Conférence sur la sécurité de Munich à laquelle il participera.  

Cette tournée diplomatique vise à « mobiliser le soutien international pour un cessez-le-feu à Gaza […] et fournir de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza en quantité suffisante et de manière permanente », écrit le palais royal.

La Jordanie, comme d’autres États arabes de la région, réclame un arrêt immédiat des hostilités entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza, dont les États-Unis ne veulent pas entendre parler pour l’instant.

Lors d’une visite du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken début janvier, Abdallah II avait appelé Washington à faire pression sur Israël pour obtenir un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza et mis en garde contre les « répercussions catastrophiques » d’une poursuite des hostilités.

Le royaume jordanien, voisin d’Israël et allié majeur des États-Unis dans la région, accueille selon les Nations unies plus de deux millions de réfugiés palestiniens.

Les relations entre la Jordanie et Israël sont régies par un traité de paix remontant à 1994.

La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée le 7 octobre quand des commandos du mouvement palestinien infiltrés depuis la bande de Gaza, où le mouvement a pris le pouvoir en 2007, ont mené dans le sud d’Israël une attaque qui a entraîné la mort de plus de 1160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, Israël, qui considère le Hamas comme une organisation terroriste, tout comme les États-Unis et l’Union européenne, a juré de « détruire » ce groupe et a lancé une offensive qui a fait au moins 27 840 morts dans le territoire palestinien, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.