(New York) Le nouveau président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a accordé son appui mardi à Donald Trump dans la course à l’investiture républicaine, une décision qui constitue un renversement symbolique par rapport à son prédécesseur.

M. Johnson, allié indéfectible de l’ancien président américain, a déclaré mardi matin dans une entrevue à CNBC qu’il appuyait « de tout cœur » le candidat Trump.

Mike Johnson, un représentant de Louisiane peu connu, est devenu président de la Chambre à la fin du mois dernier, lorsque Kevin McCarthy a été évincé par des républicains très à droite.

M. McCarthy avait été un allié de la première heure de Donald Trump et l’un des premiers élus à s’aligner publiquement sur lui à la suite de l’insurrection du 6 janvier 2021 au Capitole. Mais il n’a pas soutenu officiellement l’ex-président cette fois-ci pour son éventuel retour à la Maison-Blanche.

Il s’était attiré la colère des partisans de Donald Trump après s’être demandé tout haut dans une entrevue cet été si l’ex-président était le candidat le plus fort parmi le groupe très nombreux de ses rivaux. Le peloton de candidats s’est rétréci ces dernières semaines, mais l’avance de M. Trump est restée stable dans les sondages.

L’ex-président a célébré l’accession de Kevin Johnson au poste de président de la Chambre en le surnommant « MAGA Mike Johnson ».

Quelques heures avant les commentaires de M. Johnson mardi matin, le New York Times soulignait une de ses publications sur Facebook, d’août 2015, avant son élection au Congrès. Il critiquait Donald Trump, alors candidat républicain à la présidence, en disant : « il n’a pas le caractère et le centre moral dont nous avons désespérément besoin à nouveau à la Maison-Blanche ».

En réponse à quelqu’un qui commentait sa publication, M. Johnson avait écrit, selon le journal : « J’ai peur qu’il brise plus de choses qu’il n’en répare. Il est de nature tête brûlée, et c’est un trait de caractère dangereux pour un commandant en chef » des forces armées.

Mais M. Johnson, un conservateur social, est devenu plus tard un fervent défenseur de Donald Trump, notamment lors de sa première destitution en 2019 et jusqu’aux élections de 2020, faisant écho à certaines des théories du complot du président défait. Il avait d’ailleurs déposé un mémoire dans le cadre d’un procès qui cherchait à annuler la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle de 2020.