(Washington) Les élus américains négociaient en coulisses lundi pour parvenir à un accord temporaire qui permettrait d’éviter une paralysie de l’État fédéral – le fameux « shutdown » – avant les élections de mi-mandat en novembre.

Les services fédéraux sont menacés de suspension à minuit vendredi, faute de budget.

Les élus discutent d’une mesure qui prolongerait le financement jusqu’à la mi-décembre et devrait comprendre plus de 12 milliards de dollars en aide économique et militaire à l’Ukraine.

Ils devraient aussi y inclure une enveloppe pour les réfugiés afghans, une autre destinée aux allocations de chauffage en hiver pour les familles à faibles revenus, ainsi que de l’aide à Jackson, ville dans le Mississippi, où des inondations ont fait des ravages.

Mais un projet de loi sur l’énergie, que les démocrates se sont engagés à joindre à la résolution, fait grincer des dents au sein des deux partis et entrave les discussions.

Ce texte accélérerait le processus d’autorisation pour les infrastructures énergétiques – à la fois pour les projets de combustibles fossiles et les initiatives d’énergie propre défendues par le président Joe Biden.

Or les républicains ne souhaitent pas donner aux démocrates une autre victoire législative à environ 40 jours d’élections qui détermineront qui va contrôler le Congrès pour le reste du premier mandat de M. Biden.

Et des démocrates sont aussi opposés au texte, défendu par le sénateur centriste Joe Manchin, le jugeant risqué pour l’environnement.

Les analystes estiment faible la probabilité d’un « shutdown » si près des élections.

Si la mesure sur l’énergie échoue lors d’un vote au Sénat mardi, elle pourrait tout simplement être abandonnée et le vote principal sur le financement de l’État fédéral irait lui de l’avant.

Il n’y a jusqu’ici pas eu de « shutdown » sous Joe Biden. Son prédécesseur Donald Trump en a vécu deux, dont un de 35 jours de la fin 2018 à début 2019 qui a été le plus long de l’histoire des États-Unis.

Une telle paralysie risquerait de semer la pagaille en forçant des centaines de milliers d’employés fédéraux au chômage technique. Elle prive également certains programmes sociaux de fonds.