(Washington) Des membres de la commission de la Chambre des représentants enquêtant sur l’émeute au Congrès du 6 janvier 2021 disent avoir rassemblé assez de preuves pour que le département fédéral de la Justice envisage de porter des accusations contre l’ancien président Donald Trump.

« J’aimerais voir le département de la Justice enquêter sur toutes les allégations crédibles d’activités criminelles de Donald Trump, a lancé le représentant démocrate Adam Schiff, un membre du comité. Il a fait certaines choses visant à renverser les résultats de l’élection sur lesquelles je n’ai rien vu démontrant que le ministère enquêtait. »

Le comité a mené la semaine dernière ses premières audiences. Chaque membre a décrit en détail les efforts du président défait pour faire invalider les résultats du scrutin de novembre 2020 ayant vu la victoire du démocrate Joe Biden.

Photo BRENDAN SMIALOWSKI, archives Agence France-Presse

La commission d’enquête chargée de faire la lumière sur l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021 a tenu sa première audience publique jeudi soir.

De nouvelles preuves seront dévoilées la semaine prochaine. Elles pourraient démontrer comment Donald Trump et ses conseillers ont entrepris « un effort massif » pour répandre de fausses informations et exercer des pressions sur le département de la Justice pour qu’il épouse sa mauvaise thèse.

Des membres ont indiqué dimanche que la plus importante séance sera celle où comparaîtra le procureur général Merrick Garland, qui doit décider ultimement si des poursuites doivent être intentées contre M. Trump. Il n’y a aucun doute dans leur esprit que la preuve est suffisante.

Photo Alex Brandon, archives Associated Press

Le procureur général des États-Unis, Merrick Garland

« Quand la preuve est rassemblée par le département de la Justice, il doit ensuite prendre une décision à ce sujet. Peut-il prouver hors de tout doute raisonnable devant un jury que [l’ancien] président ou n’importe qui d’autre est coupable ? soutient M. Schiff. On doit enquêter sur les preuves crédibles qui, selon moi, existent. »

Le représentant démocrate Jamie Raskin a dit ne pas avoir l’intention d’intimider M. Garland, mais il a souligné que le comité a déjà déposé les arguments juridiques démontrant que M. Trump a contrevenu de nombreuses fois au Code criminel.

« Il est au courant. Son personnel est au courant. Les procureurs fédéraux sont au courant. Ils savent ce qui est en jeu, a-t-il déclaré. Ils portent leur attention aux précédents dans l’histoire et aux faits. »

M. Garland n’a pas précisé ce qu’il entendait faire au cours d’un proche avenir qui s’annonce compliqué. M. Trump a ouvertement laissé entendre qu’il comptait se présenter de nouveau en 2024. « Nous suivrons les faits où ils nous mèneront », avait lancé le procureur général à des étudiants de l’Université Harvard, en mai.

En mars, un juge fédéral de la Californie avait estimé qu’il était « probable » que l’ex-président avait violé la loi en cherchant à invalider le résultat de l’élection de novembre 2020. Donald Trump a toujours nié les faits.

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