(Washington) Les États-Unis ont répété lundi vouloir parvenir à une « approche commune » avec leurs alliés avant de se prononcer sur un éventuel boycottage des Jeux olympiques d’hiver de 2022 à Pékin, réclamé, sous une forme ou une autre, par un nombre croissant d’élus républicains comme démocrates.

« Nous sommes en train de consulter de manière très intense nos alliés et partenaires pour examiner nos inquiétudes communes et, idéalement, parvenir à une approche commune », a dit le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken lors d’une audition parlementaire à Washington.

« Vous en saurez plus dans les prochaines semaines », a-t-il ajouté, alors que le gouvernement de Joe Biden temporise depuis plusieurs mois sur le sujet.

Antony Blinken a souligné qu’une « approche commune serait beaucoup plus efficace » qu’une position unilatérale américaine.

Les républicains réclament un boycottage pur et simple des JO de Pékin en raison des violations des droits humains reprochées à la Chine, et notamment de la répression des musulmans ouïghours du Xinjiang, qualifiée officiellement de « génocide » par Washington malgré les protestations chinoises.

Mais le propre camp démocrate du président Biden commence à donner de la voix sur le sujet.

La présidente démocrate de la Chambre américaine des représentants, Nancy Pelosi, a ainsi appelé en mai à un « boycottage diplomatique » des Jeux olympiques d’hiver. « Ne faisons pas l’honneur au gouvernement chinois de recevoir des chefs d’État », a-t-elle suggéré.

Des députés des deux bords politiques ont déposé une proposition de loi visant à punir les sociétés qui acceptent de commanditer les JO de Pékin. D’autres ont présenté lundi une résolution pour appeler le Comité international olympique à déplacer les Jeux d’hiver de 2022 dans un autre pays « à moins que le gouvernement chinois ne mette un terme à ses crimes contre le peuple ouïghour ».