(Washington) Le Sénat a confirmé que David Cohen, un cadre technologique qui a déjà été chef de cabinet du maire de Philadelphie, sera le prochain ambassadeur des États-Unis au Canada.

David Cohen, avocat, lobbyiste et collecteur de fonds qui a été conseiller principal et responsable de la diversité chez le géant américain des communications Comcast, a été nommé en juillet par le président Joe Biden.

Il n’est pas étranger aux milieux politiques : en plus d’être le principal lobbyiste de Comcast, David Cohen a passé cinq ans en tant que chef de cabinet du maire de Philadelphie, Ed Rendell, dans les années 1990.

Il a également organisé le premier évènement de collecte de fonds de la campagne électorale présidentielle réussie de Joe Biden en 2020.

Lors de son audience de confirmation en septembre, David Cohen a fait l’éloge de la relation canado-américaine.

Mais il a également suggéré que l’administration Biden s’impatientait de connaître la politique à long terme d’Ottawa concernant la Chine.

« Nous attendons tous que le Canada publie le cadre de sa politique globale en Chine », a-t-il déclaré aux membres de la commission sénatoriale des relations étrangères, décrivant les ambitions du régime autocratique comme une « menace existentielle » pour les États-Unis.

Il a également déclaré qu’il participerait aux discussions pour « s’assurer que les politiques du Canada reflètent ses paroles ».

Quelques jours plus tard, les relations entre les deux pays – extrêmement tendues en raison de la détention arbitraire par la Chine de deux Canadiens, Michael Kovrig et Michael Spavor, à la suite de l’arrestation par le Canada de la dirigeante de Huawei Meng Wanzhou en vertu d’un mandat américain – ont pris une tournure dramatique.

Le département américain de la Justice a accepté un accord de poursuites différées pour Meng Wanzhou, qui a été accusé d’avoir contourné les sanctions américaines contre l’Iran. Sa remise en liberté à Vancouver a été suivie en quelques heures par la libération des deux Canadiens.

Le Canada n’a pas encore officiellement annoncé s’il prévoyait d’empêcher l’utilisation des équipements Huawei dans le réseau 5G en constante expansion au pays, même si ses quatre partenaires de l’alliance du renseignement Five Eyes, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande et l’Australie, ont déjà fait.