Le sénateur et ancien candidat républicain à la Maison-Blanche John McCain a violemment attaqué jeudi le président Barack Obama, «directement responsable» selon lui du massacre d'Orlando, avant de revenir sur ses propos.

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L'attaque a été lancée par le vétéran républicain de la politique (79 ans) le jour où le président américain se trouvait dans la ville de Floride, au chevet des familles des victimes du pire attentat aux États-Unis depuis le 11-Septembre.

La tuerie, commise par un Américain se revendiquant de l'État islamique dans une boîte gaie très fréquentée de la ville, avait fait 49 morts et une cinquantaine de blessés dimanche au petit matin.

«Barack Obama est directement responsable de cela, parce que quand il a rapatrié tout le monde d'Irak, Al-Qaïda est allé en Syrie, est devenu l'État islamique, et l'EI est ce qu'il est aujourd'hui grâce aux échecs de Barack Obama», a lancé John McCain devant des journalistes dans un hall du Sénat à Washington.

Il était, selon le Washington Post, interrogé par des journalistes sur le débat concernant la règlementation des armes à feu, régulièrement relancé aux États-Unis au gré des fusillades qui font un grand nombre de victimes.

John McCain, qui avait échoué à la présidentielle de 2008 face à Barack Obama est rapidement revenu sur ses propos jeudi, face au tollé, expliquant n'avoir «pas voulu insinuer que le président était personnellement responsable» de la tuerie.

«Je me suis mal exprimé», a-t-il avancé dans un communiqué. «Je faisais référence aux décisions du président Obama en matière de sécurité nationale, pas au président lui-même».

Selon le cadre du parti républicain, lui et d'autres avertissent depuis longtemps que l'incapacité du président américain à vaincre les djihadistes pourrait «permettre à l'organisation terroriste d'inspirer, planifier, diriger ou conduire des attentats aux États-Unis et en Europe, comme elle l'a fait à Paris, Bruxelles, San Bernardino et désormais Orlando».

Avant lui, le candidat républicain à la Maison-Blanche Donald Trump s'en était déjà pris lundi, au lendemain de l'attentat, à Barack Obama, suggérant un lien entre l'attaque d'Orlando et le président américain.