Le vice-président américain Joe Biden a défilé dimanche avec des défenseurs des droits civiques noirs à Selma, dans l'Alabama pour commémorer le «Bloody Sunday», jour où la police avait violemment chargé des manifestants dans cette ville il y a 48 ans.

En 1965, la police avait chargé les participants à une marche de protestation, qui réclamaient l'adoption d'une loi électorale interdisant la discrimination raciale dans les scrutins.

Le vice-président a indiqué qu'il avait été marqué par les images de télévision montrant les forces de l'ordre en train de battre les manifestants.

Ces images ont montré directement «la haine, la discrimination et la violence qui existaient encore dans de larges parties du pays», a dit M. Biden.

La manifestation de commémoration annuelle à Selma a pris une importance particulière cette année an raison des inquiétudes du mouvement des droits civiques concernant les acquis de la lutte contre la ségrégation raciale.

La majorité conservatrice de la Cour suprême des États-Unis a semblé prête mercredi à jeter aux oubliettes, en partie au moins, une vieille loi électorale qui lutte contre les résurgences de la discrimination raciale dans les États au passé ségrégationniste.

Cette loi électorale fédérale, promulguée en 1965, interdit toute discrimination raciale dans les scrutins. Sa section 5 soumet neuf États, principalement ceux du Sud des États-Unis connus pour leur passé ségrégationniste, ainsi que des gouvernements locaux de sept autres États, à un blanc-seing de la justice fédérale pour toute réforme du code électoral.