Le président guinéen, dont le pays est l'un des plus durement touchés par l'épidémie d'Ebola, a plaidé lundi à Conakry pour la production d'un vaccin contre cette fièvre hémorragique.

Lors d'une conférence de presse, le président Alpha Condé a indiqué avoir appelé, à l'occasion du récent sommet États-Unis/Afrique à Washington, à «faire d'Ebola une préoccupation mondiale jusqu'à la production du vaccin» contre ce virus.

Il faut «investir dans la santé en général, pas seulement pour Ebola, renforcer les capacités de nos hôpitaux», a-t-il affirmé.

Il n'y a pas de vaccin contre la fièvre Ebola mais, face à l'épidémie actuelle en Afrique de l'Ouest, les appels se multiplient pour le recours à des traitements expérimentaux.

Pour Alpha Condé, la mobilisation contre l'épidémie a donné lieu «à des engagements très concrets», avec des promesses ou déblocages de financements de plusieurs institutions et organisations pour les pays affectés.

«Et surtout, l'OMS (Organisation mondiale de la Santé) a dit que c'est une urgence mondiale et que le monde entier devait s'impliquer et ne pas considérer que c'est une affaire africaine», a-t-il ajouté.

Mais «le plus important», a-t-il estimé, «c'est d'avoir la capacité de faire face aux épidémies dans nos hôpitaux, avoir suffisamment de laboratoires et de médecins formés. Ebola va passer mais demain, il peut y avoir une autre maladie».

L'épidémie frappe depuis le début de l'année la Guinée, où elle s'est d'abord déclarée, le Liberia et la Sierra Leone, et depuis juillet le Nigeria.

Jusqu'à la semaine dernière, elle avait causé la mort de 961 personnes sur 1.779 cas (confirmés, suspects ou probables), essentiellement dans les trois premiers pays, d'après le dernier bilan de l'OMS. Cela représente un taux de décès de 54%.