Marc Ouellet n'est pas étranger à la controverse. Voici un rappel de cinq de ses déclarations qui ont soulevé des débats.

1. Septembre 2003

LA CONFESSION

Dès son arrivée à Québec, en janvier 2003, le nouvel archevêque annonce qu'il mettra fin dès l'automne suivant à l'absolution collective, pratiquée depuis des années par son prédécesseur, Mgr Maurice Couture. Selon le nouveau prélat, il manquait à l'absolution collective un aspect de pénitence individuelle. Il fait donc construire à la basilique de Québec un confessionnal vitré.

2. Octobre 2003

LE QUÉBEC

«Notre peuple est déboussolé. Ça tire dans toutes les directions. Ce sont les foyers brisés. Adolescents perturbés. Suicides. Le tissu social est déchiré. Les gens ont un besoin énorme de retrouver les valeurs spirituelles qui ont fait l'unité et la cohésion de notre peuple pendant des siècles.»

3. Janvier 2003

LES DIVORCÉS

«Je n'ai pas de recette magique, mais je suis disposé à écouter les personnes qui se sentent exclues et à les aider à découvrir qu'elles ont plus de place que ce qu'elles pensent dans l'Église. Les divorcés ne sont pas exclus. Ils ne peuvent pas recevoir la communion, mais nos grands-parents ne communiaient qu'une seule fois par année, pour toutes sortes de raisons», déclare-t-il en 2003.

4. Décembre 2006

L'ENSEIGNEMENT RELIGIEUX

«Qu'il y ait un cours d'éthique et de culture religieuse, bien sûr. Ceux qui le veulent le choisiront. Mais que ceux qui veulent un enseignement catholique puissent avoir un enseignement catholique.» Mgr Ouellet monte au front, aux côtés des parents catholiques, contre l'imposition par Québec du cours d'éthique et culture religieuse. Il réclame même un accommodement raisonnable pour les catholiques.

5. Mai 2010

L'AVORTEMENT

«Je comprends très bien qu'une femme violée vit un drame et qu'elle doit être aidée. Mais elle doit l'être par rapport à la créature qu'elle a dans son sein. Elle n'est pas responsable de ce qui lui arrive. C'est l'agresseur qui est responsable. Mais il y a déjà une victime. Est-ce qu'il faut en faire une autre?», a-t-il lancé en mai 2010 devant le congrès Québec Vie, condamnant ainsi l'avortement, même en cas de viol. Dans le même discours, le cardinal s'était dit d'avis qu'on devait «rouvrir très sérieusement» le débat sur la criminalisation de l'avortement.