Washington continue de discuter avec Moscou sur le sort d'Edward Snowden, inculpé d'espionnage aux États-Unis et qui se trouve dans la zone de transit d'un aéroport moscovite, a assuré mercredi la Maison Blanche.

Le porte-parole de la présidence américaine Jay Carney, qui s'exprimait à bord de l'avion présidentiel Air Force One emmenant Barack Obama et sa famille en Afrique, a répété que Washington espérait toujours que l'ex-consultant de l'Agence de sécurité nationale (NSA) soit expulsé vers les États-Unis pour y être jugé.

«Nous avons des discussions avec des responsables du gouvernement russe. Je ne suis pas autorisé à vous donner des détails sur ces échanges», a déclaré M. Carney, sans préciser à quel niveau ces entretiens étaient menés.

Soulignant «la coopération significative et accrue (de Washington) avec les autorités russes en matière judiciaire», M. Carney a redit qu'il existait «une base juridique claire» pour que Moscou expulse M. Snowden, en l'absence d'un traité d'extradition entre les deux pays.

«Nous continuons de plaider notre cause auprès des Russes et auprès de tous les pays qui pourraient servir de lieu de transit ou de destination finale» à M. Snowden, comme l'Équateur, à qui l'ex-consultant de la NSA a demandé l'asile politique, a ajouté le porte-parole adjoint du département d'État, Patrick Ventrell.

Le diplomate a fait part de la «frustration» des États-Unis devant le casse-tête diplomatique représenté par l'affaire Snowden.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a de son côté répété qu'aucune «menace» américaine ne la contraindrait à livrer Edward Snowden, soulignant qu'il avait le «droit» de partir de la zone de transit d'un aéroport de Moscou «où il veut».

Edward Snowden, 30 ans, s'était réfugié à Hong Kong en mai avant de faire de fracassantes révélations sur les programmes de surveillance des communications menés par la NSA à l'étranger et aux États-Unis.

Les États-Unis ne cessent de réclamer son arrestation et son expulsion depuis qu'il est arrivé à Moscou dimanche en provenance de Hong Kong. Après trois jours de flou, le président russe Vladimir Poutine avait confirmé mardi sa présence dans la zone de transit d'un aéroport moscovite.

Piqué au vif, Washington avait menacé Pékin et Moscou de «conséquences» sur leurs relations bilatérales, avant d'adopter un ton beaucoup plus conciliant en assurant ne «pas chercher la confrontation» avec la Russie.