(Panama) Le président désigné du Panama, José Raul Mulino, s’est engagé jeudi à renvoyer les migrants qui traversent la jungle du Darien depuis la Colombie voisine pour tenter de gagner les États-Unis.

« Nous lancerons, avec l’aide internationale, un processus de rapatriement, dans le respect des droits de l’homme, de toutes les personnes qui s’y trouvent », a déclaré M. Mulino, qui a été élu dimanche à la tête de cet État charnière sur la route migratoire en Amérique centrale.  

Le 16 avril, il avait promis de « fermer » aux migrants la jungle du Darien, qui s’étend sur 575 000  hectares et 266 kilomètres de long à la frontière entre le Panama et la Colombie.  

Plus de 520 000 personnes, en majorité des Vénézuéliens, ont traversé cette région inhospitalière en 2023. Et plus de 110 000 au premier trimestre 2024, selon des statistiques officielles.

« Que ceux de là-bas (en Amérique du Sud) et ceux qui désirent venir le sachent, quiconque arrivera ici sera renvoyé dans son pays d’origine », a lancé M. Mulino, un avocat de 64 ans qui doit prendre ses fonctions à la tête de l’État le 1er juillet.  

« Notre Darien n’est pas une voie de transit, non monsieur, c’est notre frontière », a ajouté le président désigné de droite.