Dominick Boisrond, qui résidait à Montréal-Nord, rêvait de retourner vivre en Haïti, son pays natal. C'est à Port-au-Prince qu'elle a vécu ses derniers jours. Mais beaucoup plus tôt que sa famille ne l'aurait souhaité.
Mme Boisrond, 45 ans, était allée visiter son mari à Port-au-Prince quand le séisme a frappé la capitale haïtienne. Contrairement à son mari, Dominick Boisrond n'a pu sortir à temps de la résidence où elle séjournait.
Femme d'affaires, Dominick Boisrond était mère de deux jeunes enfants, Biancka, 9 ans, et Erick, 11 ans. Tous deux étaient restés avec leur père, à Pierrefonds, pour la durée du voyage de leur mère.
La mère de Dominick Boisrond a appris le décès de sa fille quatre jours après la terrible catastrophe. «Je savais qu'elle était sous les décombres, mais je m'accrochais à l'espoir qu'elle soit encore vivante», a confié Fernande Boisrond, jointe à son domicile de Brossard.
Dominick Boisrond laisse dans le deuil sa famille, mais aussi de nombreux amis, dont Ronald Boisrond, candidat à la mairie de Montréal-Nord pour Projet Montréal aux dernières élections municipales.
«Elle s'était généreusement proposée pour me donner un coup de main pour ma campagne électorale dans Montréal-Nord», a-t-il indiqué, précisant qu'ils se connaissaient depuis quelques mois à peine.
Fernande Boisrond souhaite organiser une messe en l'honneur de sa fille, dont les funérailles ont été célébrées à Port-au-Prince. Sa mère et ses deux enfants n'ont pu y assister. «Je veux lui dire que je l'aimais et que je serai là pour ses enfants jusqu'à la fin de mes jours», a conclu Mme Boisrond.
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