Les Canadiens sont divisés sur la question de la souveraineté de l'Écosse, tandis que les Québécois ont plus tendance à l'appuyer que le reste des Canadiens, selon un récent sondage obtenu par La Presse.

Dans cette enquête menée sur internet auprès de 1500 personnes entre le 10 et le 14 septembre, 32 % des répondants ont dit oui à la question « Je soutiens l'Écosse dans sa quête de devenir un pays indépendant, distinct du Royaume-Uni », alors que 29 % ont répondu par la négative.

Une proportion importante, 37 %, a tout simplement répondu : « Je ne sais pas. »

C'est au Québec que l'appui pour l'indépendance écossaise semble être le plus élevé. Quarante-quatre pour cent des gens ont dit la soutenir, comparativement à 31 % dans les provinces atlantiques, 23 % en Ontario, 33 % en Alberta, 30 % en Colombie-Britannique et 41 % au Manitoba et en Saskatchewan.

L'échantillon québécois est toutefois beaucoup plus petit, avec 355 personnes; ces derniers résultats sont donc à considérer avec prudence.

Le coup de sonde a été mené par la firme Léger pour le compte de l'Association d'études canadiennes (AEC). « Ce n'est pas surprenant que le taux de non-réponse soit si élevé parce que je ne pense pas que c'est tout le monde qui porte attention au référendum écossais, ni qui y trouve sa pertinence », a indiqué Jack Jedwab, le vice-président exécutif de l'AEC.

Mais « il est intéressant de voir que la population est divisée. On n'a pas tendance à voir les enjeux référendaires de la même manière au Québec et dans le reste du Canada », a ajouté M. Jedwab.

« À l'extérieur du Québec, la population va être massivement contre l'idée d'un Québec indépendant. Pourtant, dans le cas de l'Écosse, quand ils ne sont pas affectés directement, ils sont plus divisés. »

Le sondage a aussi demandé aux répondants s'ils sont d'accord avec l'énoncé : « Un jour, le Québec deviendra un pays indépendant. » Au Canada, 17 % ont dit oui, 53 % ont dit non et 28 % ont dit ne pas le savoir.

À cet égard, les résultats au Québec ne sont pas bien différents de ceux du reste du pays : 27 % ont dit oui, 47 % ont dit non et 24 % ont dit ne pas le savoir. Encore une fois, cet échantillon québécois est de 355 répondants sur un total de 1500.