Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a jugé jeudi que les négociations avec Téhéran sur le programme nucléaire iranien étaient «dans une phase décisive», lors d'une rencontre avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.

«Nous sommes vraisemblablement tous deux d'avis que les négociations sont maintenant dans une phase décisive», a souligné le chef de la diplomatie lors d'un bref point de presse avant son entretien avec le ministre iranien des Affaires étrangères.

«Nous devons effectivement utiliser maintenant ce nouvel intervalle de temps (jusqu'à juillet). Nous devons tout mettre en oeuvre pour trouver une solution à laquelle nous ne sommes pas parvenus ces dernières années», a-t-il ajouté.

Téhéran et le groupe des 5+1 (USA, Russie, Chine, Royaume-Uni, France et Allemagne) tentent de sceller un accord sur le programme nucléaire iranien d'ici le 1er juillet.

L'Iran demande une levée des sanctions économiques qui le frappent, et les grandes puissances veulent s'assurer que Téhéran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire, sous couvert d'un programme civil.

Officiellement, les négociations sur le nucléaire iranien doivent reprendre dimanche à Genève, sous l'égide de la diplomatie de l'Union Européenne.

De son côté, le ministre iranien a souligné que 11 ans avaient été perdus. «Les conditions ne sont pas devenues meilleures», selon lui. «C'est pourquoi nous devons saisir l'opportunité de justice, de paix, de sécurité», a-t-il ajouté, selon une traduction en allemand.

M. Zarif a ensuite rencontré à Bruxelles la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. «Les négociations doivent être conclues dans le délai convenu», a-t-elle affirmé à l'issue de cet entretien.

Elle a aussi «encouragé l'Iran à user de son influence considérable pour aider à créer un Irak plus stable (...) et contribuer à une solution politique à la crise syrienne», a indiqué un communiqué de ses services.

«La relation entre l'Iran et d'autres pays de la région est cruciale pour la stabilité régionale» et la lutte contre le groupe Etat islamique, a ajouté Mme Mogherini.