La mort d'Oussama ben Laden soulève une question presque immédiate: qui le remplacera à la tête d'Al-Qaïda, nébuleuse terroriste qu'il a fondée entre 1987 et 1988? Il y a plusieurs candidats au poste le plus dangereux du monde.

Les yeux se tournent d'abord vers le médecin égyptien Ayman Al-Zawahiri, qui est depuis plus de 13 ans le numéro 2 de l'organisation et, depuis hier, l'homme le plus recherché par le FBI.

Âgé de 60 ans, Ayman Al-Zawahiri, surnommé «le docteur» ou «le professeur», a d'abord été à la tête du djihad égyptien avant de se joindre à Al-Qaïda, dont il est devenu l'idéologue. Il aurait joué un rôle central dans la coordination des attentats du 11 septembre 2001. Les experts s'accordent cependant pour dire qu'Al-Zawahiri, même s'il est le successeur naturel d'Oussama ben Laden, n'a pas le charisme de son ancien patron.

Parmi les autres candidats se trouve Anouar al-Aulaqi, Américain du Nouveau-Mexique converti à l'islam et maintenant établi au Yémen. Il a gagné sur le web ses lettres de noblesse djihadiste. Les autorités américaines le soupçonnent d'avoir joué un rôle déterminant dans l'organisation de l'attentat manqué du 25 décembre 2009 à Denver et dans le recrutement de Nidal Malik Hassan, psychiatre militaire qui, en 2009, a tué 13 personnes dans la base de Fort Hood, au Texas.

La liste des «terroristes les plus recherchés» du FBI donne elle aussi d'autres indications sur une trentaine de membres d'Al-Qaïda qui pourraient prendre les rênes de l'organisation. Anas al-Liby, 47 ans, se distingue du lot. Le Libyen serait le théologien principal d'Al-Qaïda, ce qui lui confère une certaine crédibilité pour succéder au chef symbolique qu'était devenu Oussama ben Laden depuis presque 10 ans.