De passage à Londres, mardi, le premier ministre Jean Charest a minimisé le risque de dérapages à l'occasion de la visite du prince William et son épouse Kate dans la capitale québécoise.

Une manifestation pour dénoncer la monarchie est prévue dimanche prochain lors du passage des nouveaux époux. Le Réseau de résistance du Québécois, un groupe souverainiste radical qui organise le rassemblement, a indiqué lundi qu'au moins 300 personnes devraient y participer.

Mais Jean Charest prend la menace avec philosophie.

«Je ne crains pas de débordements. Je ne crains pas non plus que ça vienne changer la perception (envers le Québec à l'étranger)», a-t-il affirmé.

«Il faut dire que la famille royale a l'habitude de voyager ailleurs dans le monde et il arrive de temps en temps qu'il y ait des manifestations. Je n'ai pas du tout le sentiment que c'est une chose qui va changer le sens de la visite», a conclu le premier ministre.

Le prince William et son épouse entameront jeudi une tournée de neuf jours au Canada. Ils seront à Montréal et à Québec les 2 et 3 juillet.

Par ailleurs, en 2009, à Montréal, le RRQ et ses manifestants avaient perturbé le passage du prince Charles et son épouse Camilla. Ils avaient bloqué une caserne de l'armée, ce qui avait forcé le couple à entrer par une porte à l'arrière de l'édifice.

Et en 1964, les choses avaient tourné au vinaigre lors d'une visite de la reine Élisabeth II. Les policiers de Québec avaient pourchassé et frappé des manifestants, ce qui avait valu à l'événement d'être surnommé par la suite «Le Samedi de la matraque».