À la fin des années 90, l'administration Clinton a durci les mesures à la frontière pour stopper le problème grandissant de l'immigration illégale. La région a été inondée de caméras de surveillance, de détecteurs infrarouges, de projecteurs et de voitures de patrouille. La barrière du Friendship Park été remplacée par une haute clôture.

Les mesures de sécurité ont fait chuter l'immigration illégale en Californie. Pour ne pas se faire prendre, les immigrants clandestins passaient désormais la frontière dans le désert de l'Arizona et du Texas, des endroits difficilement accessibles, au relief brutal, que les stratèges anti-immigration américains avaient cru impossibles à franchir et sans ressources. L'augmentation de l'immigration illégale durant l'ère Bush a mené à une autre vague de répression à la frontière. Cette fois, le mur allait être construit en divers endroits stratégiques. Et les barrières existantes allaient être renforcées.

Dans les quelques mois qui ont précédé le départ de George W. Bush, les travaux ont pris de l'ampleur, note Dan Watman. « Le chantier tournait constamment, jour et nuit. On aurait dit que les travailleurs avaient reçu l'ordre de tout faire pour finir la clôture le plus vite possible, coûte que coûte. »

Depuis le début de l'année, des agents armés tiennent les visiteurs à l'écart du parc. Le gouvernement affirme que les lieux servaient de point d'échange pour la drogue et les armes. Les autorités américaines sont en train de construire un mur triple qui empêchera toute interaction avec les gens de l'autre côté. Le parc deviendra une simple section du mur qui sépare les deux pays.