La majeure partie de la ville de Tripoli a de nouveau accès à l'eau courante après deux semaines de pénuries, a annoncé jeudi l'un des représentants du Conseil national de transition (CNT), issu de la rébellion libyenne.

«Près de 90% de Tripoli a de nouveau de l'eau», a déclaré à l'AFP Aref Al-Nayed, précisant que les ingénieurs avaient réussi à redémarrer les pompes des puits dont les pannes avaient provoqué une coupure de l'alimentation en eau pour les quatre millions d'habitants de la région de Tripoli.

Le coordinateur humanitaire des Nations unies, Panos Moumtzis, avait qualifié ces pénuries de «graves», considérant qu'elles étaient devenues «la priorité la plus urgente et immédiate» pour les associations humanitaires.

Les habitants de Tripoli n'avaient plus d'accès à l'eau courante depuis que la guerre avait perturbé l'acheminement de l'eau, puisée dans de profonds puits souterrains dans le sud du pays.

L'ONU et d'autres acteurs internationaux ont annoncé qu'ils importaient près de 11 millions de litres d'eau potable pour conjurer l'urgence, pendant que les ingénieurs remettaient le système en état de marche.

M. Nayed, qui dirige l'équipe du CNT pour la stabilisation de la situation, a précisé que plus de 580 puits alimentaient à nouveau la ville.

«Il fallait redémarrer les systèmes manuellement et cela n'était pas possible auparavant pour des raisons de sécurité qui empêchaient l'accès aux stations d'eau», a-t-il expliqué.

«Il n'y a pas eu de dommages majeurs sur les systèmes mais quelques équipements ont été volés», a-t-il ajouté.