Jusqu'à 30 personnes ont été tuées en 24 heures à Homs dans les violences entre opposants et partisans du président syrien Bachar Al-Assad, selon des estimations fournies par des militants lundi.

Selon l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme, basé à Londres, les violences ont débuté samedi après la découverte des corps mutilés de trois partisans du régime à Homs, ville du centre du pays devenue un des bastions du soulèvement. Les trois victimes étaient membres de la communauté musulmane alaouite, une branche du chiisme. Le régime syrien est dirigé par la minorité alaouite, alors que la population est majoritairement sunnite.

Dimanche, les cadavres de six personnes apparemment victimes de représailles ont été retrouvés à Homs, selon un habitant. Des «shahiba», hommes de main payés par les autorités, se sont livrés à des déprédations, ouvrant le feu dans des quartiers à majorité sunnites de la ville. Une quarantaine de magasins ont été saccagés ou brûlés, ajoute le témoin selon lequel un calme relatif est revenu lundi.

D'après l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme et un militant sur place, qui affirme disposer d'une liste nominative des victimes, le bilan s'élèverait à 30 morts. Un autre militant s'exprimant sous le couvert de l'anonymat depuis Homs a jugé plus réaliste de parler d'une quinzaine de morts. Plusieurs responsables de l'opposition ont accusé le régime d'exacerber les tensions entre communautés.