La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a réclamé lundi «l'arrêt du bain de sang inacceptable» en Libye, soulignant son inquiétude face à la situation dans ce pays.

«Le monde observe alarmé la situation en Libye» et les États-Unis «s'associent à la communauté internationale pour condamner fermement la violence» dans ce pays, écrit la secrétaire d'État dans un communiqué.

«Le gouvernement libyen a la responsabilité de respecter les droits universels du peuple (...), il est temps d'arrêter ce bain de sang inacceptable», poursuit-elle.

L'administration Obama, ajoute Mme Clinton, «travaille intensément avec ses partenaires dans le monde pour faire passer ce message au gouvernement libyen».

Deux sénateurs de l'opposition républicaine, John Kyl et Mark Kirk, ont par ailleurs appelé lundi le président Barack Obama «à exprimer clairement son soutien au peuple libyen dans sa lutte contre la dictature de Khadafi».

Le président des États-Unis avait condamné la violence dès vendredi 18 février. Il «étudie toutes les actions appropriées» face aux événements en Libye, a indiqué lundi un responsable de son administration.

Une répression meurtrière était en cours lundi en Libye, au lendemain d'une sévère mise en garde lancée par le fils du leader Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam, évoquant un risque de bain de sang, alors que des dirigeants libyens ont fait défection.

Washington a nommé en 2008 son premier ambassadeur à Tripoli depuis 1972, après que la Libye eut indemnisé les victimes américaines d'attentats commis dans les années 1980.

Les relations diplomatiques entre les deux pays avaient été rompues en 1981 et rétablies seulement en 2004, quand Tripoli avait formellement renoncé à se procurer des armes de destruction massive.