Sièges, roues, morceaux de fuselage... Les autorités indonésiennes continuaient vendredi de repêcher des débris du vol de Lion Air qui s'est abîmé lundi avec 189 personnes à bord, espérant aussi faire parler une de ses boîtes noires.

Les équipes de recherches sondent depuis lundi les fonds de la mer de Java, où a plongé le Boeing 737 MAX 8 de la compagnie à bas coût qui était entré en service il y a seulement quelques mois. Peu avant l'accident, l'équipage avait demandé au contrôle aérien l'autorisation de revenir à Jakarta, d'où il avait décollé une dizaine de minutes plus tôt.

Il avait pour destination Pangkal Pingang, localité de transit pour les touristes désireux de profiter des plages de l'île voisine de Belitung.

« Nous allons commencer aujourd'hui à plonger sur le lieu où nous pensons que l'avion s'est abîmé », a déclaré Isswarto, commandant de la division de recherches de la marine indonésienne.

« Il y a beaucoup de petits débris, des roues de l'avion, des sièges... Tous sont en pièces », a-t-il ajouté.

Les plongeurs fouillent une zone d'une profondeur de 25 à 35 mètres, mais retrouvent moins de morceaux de corps qu'en début de semaine.

« Ils sont dispersés partout, et certains ont peut-être été emportés par les courants. »

Les autorités, qui ont exclu la possibilité de retrouver des survivants, avaient annoncé que près de 50 sacs mortuaires contenant des membres humains avaient été remplis. Les dépouilles sont envoyées à l'hôpital pour des tests ADN.

Des chaînes de télévision ont montré des plongeurs arrimant des cordes autour de débris d'avions tordus jonchant les fonds.

Jeudi, les autorités avaient annoncé avoir retrouvé l'une des deux boîtes noires, ainsi qu'une partie du train d'atterrissage de l'avion.

La récupération d'une des boîtes noires est un motif d'espoir pour ceux qui veulent comprendre les raisons de cette catastrophe. À en croire les experts en aéronautique, 90 % des accidents aériens sont expliqués par ces dispositifs qui peuvent enregistrer des informations de vol, de même que les conversations entre pilotes.

Le Boeing qui s'est écrasé est un des avions civils les plus récents au monde.

Des experts du constructeur américain et de l'administration américaine du transport aérien ont rejoint les équipes indonésiennes passant au crible les débris et objets ramassés.

Les funérailles d'un premier passager ont eu lieu jeudi. Mais un grand nombre de dépouilles doivent toujours être récupérées. En atteignant le gros de la carlingue, les plongeurs pourraient découvrir les corps de passagers toujours accrochés à leur siège.