Les deux Corées et le commandement des Nations unies sous direction américaine ont convenu lundi de mesures de démilitarisation dès cette semaine à Panmunjom, le village frontalier entre les deux pays.

Ce développement intervient au moment où le dégel diplomatique entre Séoul et Pyongyang s'affirme.

« Les trois parties ont décidé d'adopter des mesures pour retirer d'ici le 25 octobre des armes à feu et des postes de garde à la zone de sécurité conjointe (JSA) », selon un communiqué du ministère sud-coréen de la Défense publié après des entretiens trilatéraux.

La JSA du village frontalier de Panmunjom, est le seul secteur de la Zone démilitarisée (DMZ) où les deux armées rivales se font face.

La frontière entre les deux pays fait 250 kilomètres de long.

Des « vérifications tripartites » auront lieu les deux jours suivants, a ajouté le ministère sud-coréen.

Les deux Corées, qui sont encore techniquement en guerre faute d'accord de paix, ont convenu de prendre des mesures pour réduire les tensions militaires à leur frontière commune, lors d'une rencontre le mois dernier à Pyongyang entre le président sud-coréen Moon Jae-in et son homologue nord-coréen Kim Jong-un.

Les deux parties ont commencé au début du mois à retirer des mines à la JSA, l'endroit étant fréquemment utilisé pour des pourparlers entre Pyongyang et Séoul.

Le sommet de septembre entre les deux dirigeants coréens était le troisième cette année, illustrant le rapprochement réel en cours sur la péninsule.

Le président sud-coréen prône de s'engager avec le Nord pour l'inciter vers la dénucléarisation.

Les deux présidents coréens ont décidé le mois dernier de réduire le nombre de postes de garde à la frontière d'ici la fin de l'année, et pour arrêter les manoeuvres le long de la frontière à compter de novembre.