Le poseur de bombe dans l'attentat meurtrier de Bangkok est a priori, 18 jours après, toujours dans la nature, après des analyses négatives sur les deux suspects arrêtés jusqu'ici, selon la police vendredi.

Le premier suspect, interpellé samedi dernier à Bangkok, voyageait avec un passeport turc à l'authenticité douteuse, sous le nom d'Adem Karadag.

«Rien ne confirme que l'ADN d'Adem est celui de l'homme au t-shirt jaune» identifié grâce à des caméras de surveillance comme le poseur de bombe, a déclaré le porte-parole de la police, Prawut Thavornsiri, devant la presse.

Même conclusion pour le deuxième suspect, interpellé mardi, voyageant sous le nom de Yusufu Mieraili avec un passeport chinois à l'authenticité douteuse, et présenté par les autorités thaïlandaises comme un «suspect de premier plan».

«Les preuves ont montré que Yusufu n'est probablement pas l'homme au t-shirt jaune... Les billets de banque donnés au mototaxi (par le poseur de bombe présumé) ne portent pas son ADN», a ajouté Prawut.

Mais les deux hommes font bien partie du mystérieux «groupe» derrière l'attaque, leurs empreintes ayant été retrouvées sur des matériaux de fabrication de bombe dans des appartements perquisitionnés le week-end dernier. Ils sont tous les deux accusés de possession de matériel destiné à fabriquer une bombe.

L'enquête avait semblé cette semaine s'orienter vers la Turquie, et Bangkok a cette semaine demandé l'extradition d'un Turc. Au total, sept autres personnes sont actuellement recherchées par la police pour cet attentat sans précédent sur le sol thaïlandais, qui a fait 20 morts et plus de 120 blessés.

Une vengeance de la minorité musulmane turcophone ouïghoure, dont une centaine de membres ont été renvoyés en Chine par la Thaïlande en juillet, provoquant la colère en Turquie et le saccage du consulat de Thaïlande à Istanbul, est l'une des pistes avancées.