La Corée du Nord a renvoyé vendredi dans son pays un Sud-Coréen qui avait traversé illégalement la frontière pour, semble-t-il, demander l'asile au régime communiste, un acte rarissime dans ce sens.

Ma Sang-Ho, 52 ans, a été remis aux autorités sud-coréennes au village frontalier de Panmunjom, où fut signé l'armistice de 1953 mettant fin à la guerre entre les deux Corée, a indiqué le ministère sud-coréen de l'Unification.

Ma affirmait vouloir quitter le Sud où il était considéré comme «mentalement dérangé», selon un communiqué de la Croix-Rouge nord-coréenne.

Pyongyang n'a pas indiqué la raison pour laquelle l'homme avait été éconduit et renvoyé chez lui.

Les cas de défection Sud-Nord sont rarissimes et généralement les Sud-Coréens reçus au Nord sont autorisés à rester. L'an dernier toutefois, Pyongyang a renvoyé six Sud-Coréens entrés illégalement sur son territoire entre 2009 et 2012.

Il est difficile de trouver des chiffres précis sur le nombre de Nord-Coréens quittant leur pays.

La Corée du Sud effectue en revanche un décompte précis de ceux qui arrivent sur son territoire, le plus souvent après un périple hasardeux de 5000 km à travers la Chine et le Sud-Est asiatique.

Ils seraient ainsi plus de 27 000 réfugiés à avoir gagné le Sud depuis 1953.

Selon les défenseurs des droits de l'Homme et des défecteurs ayant réussi à gagner la Corée du Sud, les Nord-Coréens qui sont arrêtés au cours de leur périple et renvoyés chez eux risquent la relégation sociale, la prison, voire la mort. Pyongyang dément ces accusations et dit que les fuyards sont bien traités.