La police chinoise a interpellé 15 suspects et mis la main sur des milliers d'armes à feu et de couteaux, une saisie record dans un pays où la détention d'armes est extrêmement contrôlée, a rapporté lundi la presse d'État.

Les policiers ont découvert ces armes cachées dans des entrepôts de la province centrale du Hunan, à l'issue de quatre mois d'investigations couvrant plusieurs provinces, a précisé le quotidien China Daily.

Les enquêteurs pensent avoir mis au jour un important commerce illégal d'armes, fabriquées localement et vendues clandestinement, parmi lesquelles figurent des fusils d'assaut ou à lunette. Ils ont collecté 15 000 armes à feu et 120 000 armes blanches.

À la tête des opérations se trouvaient les membres d'une même famille censée diriger une fabrique de «cutters». Ils distribuaient leurs cartes de visite dans toute la Chine et les affaires semblaient florissantes, selon le China Daily.

Les citoyens chinois n'ont pas le droit de posséder une arme à feu et les armes blanches, au-delà d'une certaine taille, sont classifiées.

Les statistiques officielles montrent une hausse globale de la criminalité en Chine ces 30 dernières années, mais les autorités assurent que le nombre d'homicides y est inférieur à celui enregistré dans les pays occidentaux.

Le pays a toutefois été ces dernières années le théâtre de plusieurs attaques sanglantes commises à l'arme blanche, qui ont choqué la population.

Des assaillants équipés d'armes blanches avaient fait 29 morts et plus de 140 blessés début mars dans la gare de Kunming, une tuerie imputée par les autorités chinoises à des «séparatistes du Xinjiang», vaste région de l'ouest de la Chine dont les Ouïghours, des musulmans turcophones, constituent l'ethnie majoritaire.