Le changement climatique, la crise avec la Corée du Nord et les tensions en mer de Chine seront au menu d'un voyage en Asie à partir de jeudi du secrétaire d'État américain John Kerry, a indiqué dimanche son ministère.

Comme à l'accoutumée, les tournées du chef de la diplomatie américaine sont rendues publiques à la dernière minute, mais ce cinquième voyage en un an de John Kerry en Asie orientale (Corée du Sud, Chine et Indonésie) avait déjà été en partie dévoilé la semaine dernière.

Cette nouvelle tournée du 13 au 18 février dans une région que Washington présente comme le «pivot» de sa politique étrangère commencera par Séoul, afin de «réaffirmer la force de alliance entre les États-Unis et la Corée du Sud», selon un communiqué du département d'État.

Les deux alliés «poursuivront leur étroite collaboration en ce qui concerne la Corée du Nord», a ajouté la porte-parole du ministère, Jennifer Psaki.

Pyongyang fait actuellement pression sur ses antagonistes sud-coréens et américains pour une reprise des négociations à six (États-Unis, deux Corées, Russie, Chine et Japon) qui visent à ce qu'elle renonce à son programme nucléaire en échange d'une aide, énergétique notamment.

Par ailleurs, la Corée du Nord détient depuis novembre 2012 un militant évangéliste américain d'origine coréenne, Kenneth Bae, qui vient d'être renvoyé dans un camp de travail après une longue hospitalisation.

Le dossier nord-coréen dominera aussi les entretiens de M. Kerry à Pékin, proche de Pyongyang.

Le secrétaire d'État répètera à ses interlocuteurs que les États-Unis sont favorables à «l'essor d'une Chine prospère et pacifique qui joue un rôle positif dans les affaires du monde», selon Mme Psaki.

Les deux premières puissances mondiales parleront aussi de «changement climatique et énergie propre».

La lutte contre le réchauffement climatique figurait parmi les grandes promesses du président Barack Obama pendant sa campagne de 2008, mais ce dossier est passé au second plan après l'échec d'un projet de loi au Congrès au début de son premier mandat.

M. Kerry devrait aussi parler de sécurité maritime à Pékin puis à Jakarta, en allusion aux tensions entre la Chine, le Japon, la Corée du Sud et des pays d'Asie du Sud-Est, dues à des revendications territoriales en mer de Chine orientale et en mer de Chine méridionale.

Dans ces multiples conflits territoriaux, Washington refuse de prendre parti pour la souveraineté de l'un ou l'autre pays asiatique.

John Kerry terminera son voyage par Abou Dhabi, où la Syrie et le processus de paix israélo-palestinien sont en général au coeur des discussions.