L'ex-joueur étoile de la NBA Dennis Rodman est arrivé jeudi à Pyongyang, lui qui a affirmé durant son voyage espérer que les Américains et le président Obama se sentiront «impliqués» dans le match de basket qu'il doit organiser en Corée du Nord.

«Le sport est tellement important pour les gens tout autour du monde; j'espère donc que les Américains, et en particulier Obama, s'impliqueront», a déclaré à la presse l'ancienne vedette des Bulls de Chicago, lors d'un passage à l'aéroport de Pékin.

Effectuant sa troisième visite en Corée du Nord du 19 au 23 décembre, l'ancien joueur américain doit y préparer l'équipe nationale nord-coréenne de basketball en vue d'un match organisé le 8 janvier pour l'anniversaire du dictateur Kim Jong-un. Ce match opposera la formation nord-coréenne à une sélection d'anciens professionnels de la NBA.

Alors qu'une purge au sommet a récemment conduit à la brutale arrestation et à l'exécution du propre oncle de Kim Jong-un, considéré comme le numéro deux du régime, Rodman a tenu à prendre ses distances avec les rebondissements politiques de Pyongyang.

«Je n'ai rien à voir avec tout ça!», a-t-il dit. Interrogé sur le fait que Washington dissuade les citoyens américains de se rendre en Corée du Nord, il a commenté : «Il n'y a rien que je puisse y faire (...) Si des choses arrivent, c'est en dehors de mon contrôle».

L'ex-vedette du basket, connu autant pour ses excentricités, ses tatouages et ses coupes de cheveux multicolores que pour ses cinq titres de champion de la NBA, a noué des liens personnels inattendus avec le jeune Kim Jong-un, éduqué en Suisse et réputé être un grand passionné de basket américain.

La passion du jeune dictateur pour les Bulls, équipe légendaire où Rodman a côtoyé Michael Jordan, est d'ailleurs un point commun avec Barack Obama, lui-même originaire de Chicago.

En février, Dennis Rodman avait rencontré Kim Jong-un, qui a succédé à son père décédé fin 2011. Il était revenu en septembre en Corée du Nord passer des vacances auprès de celui qu'il a qualifié d'«ami pour la vie».

Les visites de Rodman interviennent alors que Pyongyang détient depuis fin 2012 Kenneth Bae, un Américain arrêté en Corée du Nord et condamné à 15 ans de camp de travail sous l'accusation d'avoir voulu renverser le régime.

Des responsables américains ont indiqué en début de semaine n'être pas en contact avec Rodman, et souligné que celui-ci n'était en aucune façon l'émissaire des États-Unis.