La Corée du Sud a annoncé dimanche une extension de sa zone de défense aérienne, en réponse à la zone chinoise décrétée il y a deux semaines par Pékin et source de vives controverses en Asie du Nord-Est.

La nouvelle zone sud-coréenne mord sur la zone chinoise et couvre désormais un îlot rocheux submergé revendiqué et contrôlé par Séoul (qui l'appelle Ieodo), et par Pékin (qui le nomme Suyan), au sud des côtes sud-coréennes.

Le 23 novembre, Pékin avait décrété une «zone d'identification aérienne» (ZAI) sur une grande partie de la mer de Chine orientale, suscitant l'indignation de ses voisins.

La nouvelle zone sud-coréenne entrera en vigueur le 15 décembre.

«Nous allons nous coordonner avec les pays voisins pour éviter toute confrontation accidentelle et pour assurer la sécurité des avions», a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, Kim Min-Seok.

Séoul a prévenu à l'avance ses voisins de l'extension de sa zone de défense, modifiée pour la première fois depuis 62 ans, a précisé le porte-parole du ministère.

Elle a été augmentée de 66 480 km2, au-dessus des eaux au sud de la péninsule, a ajouté un porte-parole du ministère de la Défense.

La ZAI chinoise englobe les îles Senkaku, un archipel administré par le Japon, mais revendiqué par Pékin sous le nom de Diaoyu.

Techniquement, Pékin exige de tout appareil étranger qu'il communique son plan de vol et s'identifie.

Outre le Japon, qui campe sur une ligne de fermeté absolue, la Corée du Sud et Taïwan ont prévenu qu'elles n'entendaient pas obtempérer. Tokyo et Séoul y ont envoyé des avions de combat sans en informer les Chinois.

Washington a pour sa part adressé un signal très clair à Pékin en dépêchant deux bombardiers B-52 non armés, qui ont traversé la zone.