Le président du Turkménistan, Gourbangouly Berdymoukhamedov, quitte le parti au pouvoir qu'il dirige depuis 2006, estimant qu'il doit être au-dessus des partis, a indiqué à l'AFP une source gouvernementale de ce pays d'Asie centrale, l'un des plus fermés au monde.

Le président Berdymoukhamedov a déclaré lors d'une conférence du Parti démocratique turkmène qu'il quittait ses fonctions au sein de cette formation qu'il dirige depuis 2006, année où il est devenu chef de l'État.

«Le président d'un pays ne devrait être membre d'aucun parti, de sorte à ne pas avantager son parti dans un système de multipartisme», a ajouté la même source en citant le président.

M. Berdymoukhamedov, dentiste de profession, est arrivé à la présidence turkmène après le décès en 2006 de son prédécesseur, l'excentrique Saparmourat Niazov, qui aimait se faire appeler «Turkmenbachi» (leader de tous les Turkmènes).

M. Berdymoukhamedov avait également succédé à M. Niazov à la tête du parti au pouvoir, l'ancienne branche du parti communiste de l'époque soviétique, qui fut pendant deux décennies la seule formation politique autorisée au Turkménistan.

Une loi votée l'an passé a autorisé la création d'un nouveau parti politique appelé Parti des industriels et entrepreneurs du Turkménistan, qui devrait participer aux élections législatives à la fin de l'année.

Cette réforme politique a officiellement mis fin au monopole du Parti démocratique, créé en 1991 sur les cendres du PC soviétique. Mais aucun opposant en exil n'est cependant rentré au Turkménistan, où les ONG occidentales dénoncent toujours le recours à la torture et les restrictions sévères à la liberté de mouvement et aux libertés politiques.