Une jeune femme de 20 ans accusée de sorcellerie a été attaquée, torturée et brûlée vive par une foule en colère en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Les policiers ont indiqué vendredi que le crime avait été commis mercredi sous les yeux de centaines de témoins, dont de nombreux enfants.

Les deux plus importants quotidiens du pays ont publié des photos prises par ces témoins. La police, le premier ministre et plusieurs diplomates étrangers ont condamné l'attaque.

La sorcellerie est fréquemment invoquée dans les régions rurales de Papouasie-Nouvelle-Guinée pour expliquer des événements mystérieux. Dans ce cas-ci, Kepari Leniata avait été accusée d'avoir causé la mort d'un garçon de six ans à l'hôpital.

La jeune mère de famille a été torturée avec un fer brûlant, ligotée, arrosée d'essence et brûlée vive sur un tas de pneus à Mont Hagen, une capitale provinciale de l'ouest du pays.

Un porte-parole de la police a indiqué que l'incident s'était produit en plein jour et que le mari de la victime pourrait avoir incité la foule à s'en prendre à sa femme. L'homme a depuis fui la province.

Une cinquantaine de personnes pourraient avoir participé à l'attaque. Le premier ministre Pete O'Neill a demandé à la police de tout faire pour que les responsables soient traduits en justice.

Les Nations unies ont réagi en déclarant que cette agression faisait partie des attaques et des meurtres de plus en plus fréquents dont sont victimes les personnes soupçonnées de sorcellerie en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

En juillet, la police avait arrêté 29 personnes soupçonnées d'avoir tué et mangé sept sorciers présumés.