Un groupe de défense des droits de l'homme a affirmé mercredi que l'armée birmane recrutait encore des enfants en dépit des réformes démocratiques que le pays a récemment menées et de l'entente qu'il a signée avec l'ONU pour mettre fin à cette pratique.

Selon Enfants Soldats International, le recrutement de mineurs a baissé en Birmanie et 42 enfants ont été démobilisés depuis la signature de l'accord en juin dernier.

Mais l'organisation basée à Londres a soutenu que, même si l'armée birmane n'avait maintenant plus le droit d'enrôler des personnes de moins de 18 ans, la pratique avait toujours cours en raison du manque de volonté politique concernant la mise en place de mesures de contrôle.

Les dirigeants militaires et les agents de recrutement non officiels utilisent la coercition, la violence et des subterfuges pour pousser les jeunes recrues à joindre les rangs de l'armée afin de maintenir le nombre de soldats au-dessus de la barre des 350 000 dans un contexte où les désertions sont fréquentes.

Enfants Soldats International a également révélé que les enfants demeuraient présents parmi les garde-frontières, qui sont contrôlés par l'armée, et les groupes d'opposition armés.