Au moins 17 personnes sont mortes après avoir bu de l'alcool frelaté dans le sud de l'Inde, a-t-on appris lundi de source officielle, quelques semaines après la mort de 170 Indiens dans des circonstances similaires.

Quinze personnes sont mortes dans un village tribal de l'État de l'Andhra Pradesh au cours du week-end du Nouvel An et deux autres sont décédées lundi, a déclaré à l'AFP un responsable local au sein du ministère des impôts dans la capitale locale, Hyderabad.

«Toutes les victimes étaient des ouvriers. Trois femmes figurent aussi parmi les morts», a ajouté cette source sous couvert d'anonymat.

Deux fonctionnaires de l'Andhra Pradesh responsables de la régulation des ventes d'alcool ont été suspendus après les morts du week-end. Des échantillons d'alcool ont été prélevés pour être analysés.

Les boissons pourraient avoir été contaminées avec du méthanol, un solvant très toxique parfois utilisé comme carburant, mais qui est aussi ajouté dans les liqueurs fabriquées clandestinement pour augmenter la teneur en alcool.

Ce produit peut rendre aveugle, voire entraîner la mort en cas de forte concentration.

Mi-décembre, 170 personnes sont mortes empoisonnées dans l'État du Bengale occidental (est) après avoir bu de l'alcool frelaté contenant sans doute du méthanol.

Les victimes étaient des paysans et des conducteurs de triporteurs, trop pauvres pour s'acheter des alcools de marque.

Selon un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de 2004, l'abus d'alcool est l'une des principales causes de mortalité chez les jeunes Indiens.

En juillet 2009, 43 personnes étaient mortes empoisonnées par de l'alcool frelaté dans le Gujarat (ouest), un État qui interdit la vente d'alcool.

En mai 2008, 168 personnes avaient succombé dans les États du Karnataka et du Tamil Nadu (sud).