Le gouvernement japonais s'apprête à décréter vendredi l'état d'arrêt à froid des réacteurs accidentés de la centrale de Fukushima, une étape importante qui marque la stabilisation du site, mais la crise n'est pas pour autant terminée.

L'état d'arrêt à froid, qui signifie le maintien de la température à l'intérieur des réacteurs sous 100 degrés Celsius et le contrôle des émissions radioactives, était un des objectifs clefs de «l'étape 2 du plan de travail» établi par la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) pour venir à bout de cette catastrophe provoquée par le séisme et le tsunami du 11 mars.

«Il revient à l'Etat de décréter la fin de l'étape 2 dans le processus de résolution de l'accident», a prévenu un porte-parole de Tepco, Junichi Matsumoto, lors d'une conférence de presse.

«Du point de vue de Tepco, nous pensons que les conditions posées pour parvenir au stade d'arrêt à froid sont remplies», a-t-il précisé.

«Une réunion de la cellule ministérielle sur l'accident nucléaire se tiendra cet après-midi pour en discuter», a confirmé vendredi le porte-parole du gouvernement, Osamu Fujimura, lors d'un point de presse.

La décision sera annoncée en fin de journée par le premier ministre, Yoshihiko Noda.

«Toutefois, le fait de parvenir au bout de l'étape 2 ne signifie pas une quelconque fin, la cellule de résolution de la crise va activement continuer de travailler», a insisté M. Fujimura.

Les températures au fond des cuves des réacteurs 1 à 3, les plus endommagés, étaient passées sous 100 degrés entre août et septembre, et ont été maintenues à ce niveau grâce à des systèmes de refroidissement en continu.

Les émissions radioactives ont quant à elle été réduites grâce à différentes dispositions complémentaires, dont la couverture du réacteur 1.

«Une fois l'étape 2 terminée, nous pourrons ensuite progressivement étudier le problème de la zone interdite», a pour sa part déclaré la semaine dernière le premier ministre, Yoshihiko Noda.

Le gouvernement envisage de revoir le statut des zones évacuées, notamment dans un rayon de 20 km autour du site, en fonction des niveaux de radioactivité effectivement mesurés.

«Nous devons en débattre de façon très approfondie avec les autorités locales dès que possible», a précisé vendredi M. Fujimura.