Le niveau de radioactivité anormalement élevé mesuré le long d'une rue de l'arrondissement de Setagaya à Tokyo ne provient sans doute pas de la centrale de Fukushima, mais de vieilles bouteilles retrouvées dans une maison inoccupée à proximité, selon les autorités.

Un niveau de rayonnements radioactifs de 2,7 microsieverts par heure a été relevé en un point précis de ce quartier tokyoïte au début du mois, à la suite d'un signalement effectué par des habitants.

Divers contrôles effectués ensuite ont confirmé ces données, voire indiqué des chiffres encore plus élevés, intriguant d'autant plus les experts que la radioactivité apparaissait localisée dans un périmètre très restreint de seulement quelques mètres carrés.

Lors de recherches jeudi, les autorités ont trouvé sous le plancher d'une maison voisine inoccupée une boîte enfermant plusieurs petites bouteilles laissant échapper des niveaux de radiations tels qu'ils dépassent les capacités des instruments de mesure (plus de 30 microsieverts par heure).

La mairie de Setagaya soupçonne ces flacons d'être la source du problème et en déduit que la centrale accidentée de Fukushima, à plus de 200 km de Tokyo, n'est probablement pas en cause dans cette affaire.

Initialement avait été émise l'hypothèse d'une accumulation d'eau de pluie porteuse de particules radioactives en provenance du complexe atomique.

Les autorités locales ont demandé au ministère des Sciences ainsi qu'à l'Agence de sûreté nucléaire et industrielle d'effectuer des investigations plus poussées sur les bouteilles retrouvées.

La mairie envisage aussi de suivre les conseils d'experts pour prendre les dispositions requises.