Le vice-président américain Joe Biden, lors d'une rare visite d'un responsable américain à Oulan-Bator, a vanté lundi «l'exemple» de la Mongolie, pays pauvre mais qui connaît une croissance économique vigoureuse grâce à ses ressources minières.

«Aujourd'hui la Mongolie n'est pas seulement un brillant exemple à suivre pour les autres nations en transition, c'est aussi un leader émergent dans le mouvement démocratique mondial», a estimé le numéro 2 américain.

La Mongolie est «un acteur responsable sur la scène mondiale, un ami proche et un partenaire des États-Unis», a ajouté M. Biden, qui a été reçu sous une yourte traditionnelle, installée au cinquième étage d'un bâtiment gouvernemental, par le président mongol Tsakhia Elbegdorj.

Le vice-président américain a aussi rencontré le premier ministre Sukhbaatar Batbold, qu'il a remercié pour l'envoi des quelque 400 militaires mongols en Afghanistan et en Irak.

Joe Biden a passé quelques heures en Mongolie, avant de s'envoler vers le Japon, dernière étape de sa tournée asiatique.

Il était arrivé plus tôt lundi dans la capitale de la jeune démocratie, Oulan-Bator, en provenance de la ville chinoise de Chengdu (sud-ouest).

M. Biden a effectué une longue visite de cinq jours en Chine essentiellement destinée à rassurer Pékin sur la solidité de l'économie américaine.

Il a notamment affirmé que la première économie mondiale ne serait jamais en défaut de paiement, malgré le retrait de sa note maximale triple A par l'agence de notation Standard & Poor's.

La Chine, deuxième économie mondiale, s'inquiète de voir l'endettement américain atteindre des sommets et faire perdre la boussole aux Bourses. Elle se préoccupe de la solidité de son énorme investissement -de 1170 milliards de dollars- en bons du Trésor américains.

Mais en recevant la semaine passée M. Biden, le vice-président chinois Xi Jinping comme le Premier ministre Wen Jiabao et le président Hu Jintao ont exprimé leur confiance dans la capacité de résistance de l'économie américaine, à laquelle le sort de l'économie chinoise est de plus en plus étroitement lié.

La Mongolie, pays enclavé et encore sous-développé, a commencé à ouvrir ses vastes réserves de charbon aux investisseurs étrangers pour sortir de la pauvreté.

Le mois dernier, le groupe minier américain Peabody Energy a annoncé faire partie des entreprises choisies pour développer une partie de l'immense gisement de Tavan Tolgoi, dans le désert de Gobi, mais l'accord est apparemment toujours en cours de négociation.

Tavan Tolgoi, l'un des plus grands gisements de charbon du monde, avec 6,4 milliards de tonnes de réserves, suscite les convoitises.

En juin, le président Elbegdorj avait promis de faire de la place aux compagnies américaines dans le secteur de l'énergie mongole, lors de discussions à Washington avec le président Barack Obama.