Un diplomate birman de haut rang en poste à l'ambassade de son pays à Washington a fait défection aux États-Unis.

L'ancien chef de mission adjoint Kyaw Win réclame aussi l'asile politique dans une lettre adressée à la secrétaire d'État Hillary Clinton et dont l'Associated Press a obtenu copie.

Kyaw Win prévient par ailleurs que la répression est en hausse dans son pays, en dépit de la tenue d'élections présentées comme «démocratiques», et demande aux États-Unis d'adopter des sanctions ciblées contre les dirigeants birmans et leurs proches.

Il déclare que sa conscience ne lui permet plus de continuer à servir le régime birman.

Kyaw Win ajoute que la junte militaire demeure le véritable pouvoir en Birmanie; qu'elle cherche à museler ceux qui réclament la démocratie, les droits humains et les libertés individuelles; et que des menaces ont été formulées à l'encontre de la principale dissidente birmane, Aung San Suu Kyi.

Kyaw Win, qui sert au sein du ministère birman des Affaires étrangères depuis 31 ans, dit craindre de rentrer chez lui, en raison de ses efforts pour améliorer les relations bilatérales entre son pays et les États-Unis. Il demande aux responsables américains de mettre sur pied une commission d'enquête internationale pour se pencher sur les crimes contre l'humanité qui seraient commis en Birmanie.