Aucun des 43 mineurs pris au piège dans une mine de charbon du sud-ouest du Pakistan n'a survécu, ont annoncé mardi par les autorités locales, deux jours après la série d'explosions d'origine inconnue qui a provoqué l'accident.

«Tous les corps, au nombre de 43, ont été retrouvés», a déclaré à l'AFP l'inspecteur provincial des mines, Mohammad Iftikhar, en annonçant l'arrêt des opérations de secours dans la mine située à Sorange, un district reculé de la province instable du Baloutchistan.

«Il n'y a aucun survivant, et des scellés ont été posés sur l'entrée de la mine», a-t-il ajouté.

Les mineurs étaient pris au piège depuis dimanche après que la mine dans laquelle ils étaient en train de travailler a été secouée par trois explosions.

Les autorités avaient très vite indiqué qu'il y avait extrêmement peu de chances de retrouver des survivants.

Selon les responsables locaux, l'accident est dû au manque ventilation de la mine qui permis l'accumulation de gaz toxiques et entraîné les explosions.

Les opérations de secours avaient été interrompues pendant plusieurs heures dimanche en raison de la présence de gaz toxique dans les conduits, qui avaient provoqué l'évanouissement de plusieurs sauveteurs.

Les autorités locales ont indiqué avoir averti plusieurs semaines plus tôt la compagnie publique Pakistan Mineral Development Corporation (POMDC), propriétaire de la mine, de la forte présence de gaz dans ces sous-sols.

Elles ont annoncé dimanche l'ouverture d'une enquête pour savoir pourquoi les travaux y ont continué malgré ces avertissements.

Riche en ressources minérales, le Baloutchistan est en proie à une insurrection menée par des rebelles qui réclament davantage d'autonomie et un contrôle accru sur les ressources du pays.

La plupart de ses mines sont connues pour leurs conditions de sécurité précaires et la mauvaise qualité de leurs équipements. D'autres accidents de ce type se sont produits par le passé.