Plusieurs pays asiatiques ont annoncé lundi de prochains tests sur les produits alimentaires importés du Japon pour vérifier qu'ils n'ont pas été contaminés après l'accident nucléaire survenu dans une centrale à la suite du séisme de vendredi.

Le Japon tente d'éviter un accident nucléaire majeur après de nouvelles explosions lundi dans la centrale de Fukushima, endommagée à la suite du plus puissant séisme de son histoire, suivi d'un tsunami dévastateur.

Singapour et le Sri Lanka ont indiqué qu'ils allaient mener des tests tandis que Taïwan, les Philippines et la Malaisie ont annoncé des mesures de précaution.

«À titre de précaution, l'Autorité agroalimentaire et vétérinaire de Singapour (Ava) va tester les produits japonais en raison du risque potentiel de contamination», a indiqué l'Ava.

«Des échantillons seront prélevés pour tester le niveau de radiation. Les produits frais seront (testés) en priorité. L'Ava suivra la situation de près», a ajouté l'organisme.

Les importations japonaises arrivent régulièrement par bateau à Singapour, mais les restaurants japonais nombreux dans la cité État sont en général livrés par avion pour garantir leur fraîcheur, en particulier pour le poisson cru destiné à être servi en sushi et sashimi.

Singapour a importé l'an passé pour 33,3 milliards de dollars de Singapour (18,7 mds EUR) de produits japonais, selon des chiffres officiels.

Le Sri Lanka a indiqué qu'il allait maintenir les contrôles radiologiques instaurés depuis la catastrophe de Tchernobyl en 1986.

L'agence de contrôle alimentaire taïwanaise a également annoncé lundi qu'elle allait tester les produits japonais.

Les Philippines ont annoncé étudier la possibilité de tels contrôles.

«Nous avons un mécanisme en place quand un tel événement se produit», a indiqué Agigail Valte, porte-parole du président Benigno Aquino.

La Malaisie, qui importe 48.500 tonnes de produits alimentaires japonais par an, a pris des «mesures de précaution» et suit de près les importations pour s'assurer qu'elles ne sont pas contaminées, a indiqué Liow Tiong Lai, ministre de la Santé, cité par la presse officielle.

Enfin, la Thaïlande n'a pas mis en place de tests mais «suit la situation de près».