Le gouvernement de coalition malaisien a remporté une élection partielle, dimanche, contre le parti d'opposition islamique. Cette victoire est de bonne augure pour le premier ministre sortant Najib Razaj, qui pourrait déclencher des élections générales anticipées.

La coalition du Front national a coiffé ses adversaires par une marge supérieure à celle des dernières élections générales de 2008, ce qui leur a permis de conserver un siège dans l'un de ses bastions, l'État de Johor, a confirmé la Commission électorale. La composition du gouvernement demeure donc inchangée à la suite de cette élection partielle, qui avait été déclenchée à la suite du décès du représentant de la région.

Selon certains observateurs, cette victoire témoigne de la popularité du premier ministre Razaj, surtout qu'elle survient trois mois après deux élections partielles également remportées par le parti de coalition. Depuis qu'il a perdu plus du tiers de ses sièges au parlement en 2008, le Front national a travaillé d'arrache-pied afin de regagner la confiance des électeurs.

Le Parti islamique est l'un des membres d'une alliance formée de trois partis de l'opposition. Dirigé par l'ancien vice-premier ministre Anwar Ibrahim, il avait fait des gains importants en 2008, mais au cours des derniers mois, le vent a tourné étant donné les querelles qui ont fait rage au sein de la formation politique.

Les prochaines élections générales sont prévues pour 2013 en Malaisie, mais les analystes estiment que Najib Razaj pourrait être tenté de déclencher des élections avant cette date afin de tirer profit des déboires de l'opposition et de la situation économique favorable.

Par ailleurs, de fortes pluies se sont abattues sur la région où se déroulait l'élection partielle de dimanche. Les soudaines inondations ont d'ailleurs forcé l'évacuation de plus de 800 résidents, ce qui a fait chuter le taux de participation.