Le gouvernement du Sri Lanka a déclaré lundi qu'il étudiait plusieurs requêtes visant à interdire le port de la mini-jupe dans cette île conservatrice de l'océan indien.

Nimal Rubasinghe, le secrétaire aux Affaires culturelles, a déclaré que son ministère avait reçu des délégations demandant d'interdire les tenues légères en public. Il n'a pas souhaité dévoiler le nom des groupes représentés.

«Il y a eu des plaintes de différents milieux concernant la mini-jupe mais nous ne faisons que les étudier et aucune décision finale n'a été prise», a-t-il déclaré à l'AFP.

M. Rubasinghe réagissait à la suite d'une information de presse affirmant que le gouvernement avait demandé à une commission d'établir un code vestimentaire à respecter dans les lieux publics pour s'assurer que le port de la mini-jupe serait banni.

Selon le quotidien local Lakbima News, les mini-jupes pourraient être interdites si le ministère des Affaires culturelles réussissait à imposer «une nouvelle ère de pureté morale».

Le président du Sri Lanka Mahinda Rajapakse a récemment ordonné le retrait de panneaux publicitaires représentant des femmes légèrement vêtues et lancé une campagne pour mettre en garde contre la consommation d'alcool et l'usage du tabac.

L'an dernier, un groupe du clergé bouddhiste, très influent au Sri Lanka, avait fait annuler un concert du chanteur de Rn'B Akon, qui s'était aussi vu refuser son visa, en raison d'un clip dans lequel des femmes en bikini dansaient devant un Bouddha près d'une piscine.